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Gouvernance publique : L’oral du Maroc devant l'OCDE

Gouvernance publique : L’oral du Maroc devant l'OCDE

 

Les réformes entreprises par le Maroc en matière de gouvernance publique ont été présentées, vendredi à Paris, devant la 60ème session du Comité de la Gouvernance publique (CGP) de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Une délégation marocaine conduite par le Wali, Directeur général des collectivités locales, Khalid Safir et le secrétaire général du département chargé de la Réforme administrative (Ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration), Ahmed Laamoumri, et composée de représentants du département du chef du Gouvernement, de plusieurs départements ministériels, ainsi que de l’Instance centrale de prévention de la corruption, a pris part jeudi et vendredi à une séance consacrée aux «Dialogues de l’OCDE sur l’action publique avec le Maroc».

A l’ordre du jour de cette séance, l’examen des résultats et de l’impact des efforts de dialogue du Maroc avec le CGP, sachant que le Maroc et l’OCDE, qui ont mis en œuvre avec succès la première phase du programme relatif au Maroc (2015-2018) –le seul programme-pays de la région MENA-, viennent d’en lancer la deuxième phase (2019-2021), qui renforce l’engagement du Maroc en matière de réformes de la gouvernance publique.

Cette séance a été l’occasion de donner un aperçu des activités de coopération menées avec le Maroc et de leur impact sur la mise en œuvre des programmes de réformes en matière de gouvernance publique et de réfléchir à d’autres domaines d’action et de coopération pour l’avenir.

L’OCDE et le Maroc ont signé en juin dernier à Paris, un protocole d’accord relatif au renouvellement du "Programme-pays Maroc" pour trois ans visant à soutenir le plan de réformes du Maroc.

Le Programme-pays est un outil innovant de l’OCDE permettant à certaines économies partenaires de tirer profit de l’expertise et des bonnes pratiques de l’OCDE, de renforcer leurs institutions et de renforcer les capacités pour des réformes publiques réussies. 

Celui renouvelé avec le Maroc inclut 15 projets et examens des politiques publiques, l’adhésion à 20 instruments juridiques de l’OCDE et une participation renforcée à 6 Comités de l’OCDE.

Le Programme-pays Maroc est construit autour de quatre thèmes principaux : gouvernance publique, intégrité et lutte contre la corruption, croissance économique, investissement et fiscalité, capital humain, notamment éducation et égalité des genres, et enfin développement territorial.

La participation du Maroc, qui dispose du statut participant et aspire à celui d’associé, à la 60ème session du Comité de la Gouvernance Publique de l’OCDE, où siègent les pays membres de l’OCDE, en plus de quelques pays disposant du statut de participant ou d’invité, a été l’occasion de présenter les réformes entreprises par le Royaume en matière de gouvernance publique, de souligner la coopération avec l’OCDE et son appui pour faire avancer ces réformes et d’évoquer les perspectives de la coopération entre les deux parties.

«La participation du Maroc à cette réunion du CGP avait pour objectif de présenter l’expérience marocaine, surtout le train de mesures et le chantier en cours en matière d’amélioration de la gouvernance publique, avec un accent particulier sur le cas des collectivités territoriales sur lequel nous avons des projets de coopération avec l’OCDE», a indiqué Khalid Safir dans une déclaration à la MAP.

A ce propos, «l’OCDE nous accompagne dans l’implémentation de ces changements législatifs et réglementaires et dans leur mise en œuvre au niveau des collectivités territoriales», a ajouté le wali.

«Nous travaillons actuellement avec l’OCDE sur la contractualisation entre les différents niveaux de l’Etat, principalement entre l’Etat et les régions.

Mais nous travaillons aussi sur les aspects relatifs à la participation citoyenne, plus particulièrement celle des jeunes, leur implication à la fois dans la définition des politiques publiques locales et la gestion d’un certain nombre de services publics. Tout cela dans un cadre de convergence et de mise en cohérence des politiques nationales avec les politiques locales», a-t-il dit.

Safir s’est également félicité des réactions positives pour les réformes entreprises par le Maroc en matière de gouvernance publique, exprimées par les membres du CGP.

«Nous avons eu beaucoup de réactions très positives des membres de ce comité, ce qui nous réconforte et nous encourage à aller de l’avant dans ces chantiers-là», s’est-il réjoui.

De son côté, Ahmed Laamoumri a indiqué que cette réunion avec le CGP, à la demande du Maroc, a permis de présenter l’ensemble des réformes mises en place et celles en perspectives en matière de gouvernance publique.

Le Maroc, qui a développé un ensemble de réformes en la matière, a adhéré récemment au Partenariat pour le gouvernement ouvert (PGO), une initiative internationale lancée en 2011 et qui s’attache à promouvoir la transparence et l’intégrité des gouvernements, a indiqué le responsable marocain.

Le Maroc est le 66ème pays à adhérer à cette initiative.

En vue de concrétiser son adhésion au PGO, le Maroc a mis en place un plan d’action 2018-2019 dont les principes directeurs reposent sur la participation et sur la nécessité de réfléchir ensemble (société civile et administration publique) pour une administration plus ouverte, proche du citoyen, avec un service de qualité.

Cette réunion du CGP a été aussi l’occasion de présenter à l’ensemble des membres du CGP les autres réformes entreprises par le Royaume en matière notamment des finances publiques, mais aussi en matière de lutte contre la corruption, sachant que le Maroc dispose d’une stratégie ainsi que d’une commission nationale de lutte contre la corruption présidée par le chef du gouvernement, a-t-il ajouté.

En plus de partager avec les pays membres du CGP les bonnes pratiques en matière de gouvernance publique, cette réunion a été l’occasion de présenter devant l’OCDE les réformes qui sont initiées, que ce soit par ses propres moyens à l’initiative du gouvernement marocain ou dans le cadre de la coopération, sachant que la gouvernance publique constitue pour l’OCDE un principe indispensable pour pouvoir avancer dans les autres réformes, a expliqué Laamoumri.

Selon le responsable marocain, les réformes entreprises par le Royaume en la matière ont été favorablement accueillies par l’OCDE et «on a reçu les félicitations des membres du comité présents à cette réunion», a-t-il dit.

"Il s’agit-là d’un appui fort de la part de comité pour que le Maroc continue dans cet élan et dans ses réformes en matière de gouvernance publique", ajoute-t-il.

"Le Maroc est responsable de ses réformes et les mène de manière volontariste selon ses moyens humains et matériels", a affirmé Laamoumri.

Qui souligne «la volonté politique forte » du Royaume pour une gouvernance publique efficiente, pour la participation des citoyens et de la société civile et pour que l’Administration soit ouverte sur les citoyens, conformément à la volonté royale. «C’est le principe prioritaire pour le Maroc», conclut-il.

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