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Marché du travail au Maroc : Probabilités d'inactivité plus élevées pour les femmes mariées âgées de 25 à 34 ans

Marché du travail au Maroc : Probabilités d'inactivité plus élevées pour les femmes mariées âgées de 25 à 34 ans


L'inactivité des femmes reste fortement influencée par le poids de la famille et des considérations culturelles et sociales traditionnelles, indique le Haut-Commissariat au Plan (HCP) dans une étude intersectionnelle sur la participation des femmes au marché du travail marocain.

Même étant jeune et dotée d'un diplôme supérieur, l'inactivité des femmes reste fortement influencée par le poids de la famille et des considérations culturelles et sociales traditionnelles, précise cette étude comparative entre les régions de Casablanca-Settat et de l’Oriental réalisée dans le cadre du Partenariat d’assistance technique - Mécanisme de déploiement d’experts (PAT-MDE).



Cependant, cette probabilité d'inactivité chez les femmes mariées diplômées, bien qu’élevée, reste inférieure à celle des autres profils de femmes mariées n'ayant pas de diplôme ou ayant un diplôme de niveau moyen.

Les femmes mariées, âgées de 25 à 34 ans, et qui ont un diplôme moyen ou aucun diplôme ont les probabilités d'inactivité les plus élevées, souligne le HCP, notant que la probabilité d'inactivité pour ces femmes varie de 87,7% à 90,9%.

La présence d'enfants dans le ménage ne semble pas influencer de manière significative les décisions de participation pour ces profils en particulier. En effet, l’effet cumulatif du mariage, de l'âge et du diplôme détermine en grande partie le degré restreint d’accessibilité de ces femmes au marché du travail.

En parallèle, le profil des hommes les plus enclins à l'inactivité se distingue nettement de celui des femmes. Ce sont les hommes célibataires, âgés entre 45 et 59 ans, sans diplôme ou ayant un diplôme moyen, qui ont les probabilités les plus élevées d’être inactifs, variant entre 31,2% et 49,7%. En considérant les profils les moins susceptibles d'être inactifs, les résultats indiquent que pour les femmes, le célibat et un niveau d'éducation supérieur sont associés à de faibles probabilités d’inactivité variant entre 13,4% et 18,2%, notamment pour celles âgées entre 25 et 44 ans.



Contrairement à l’analyse monocausale, avoir un diplôme supérieur n’est pas synonyme d’une faible probabilité d’inactivité pour l’ensemble des profils des femmes, note le HCP. Pour les femmes ayant un diplôme supérieur, âgées entre 25 et 44 ans, mais mariées, leur probabilité d'inactivité augmente significativement à 36% pour celles n’ayant pas d’enfants dans le ménage, et à 53% pour celles ayant des enfants dans le ménage.

De plus, le profil présentant le risque d'inactivité le plus élevé parmi les femmes possédant un diplôme supérieur est celui des jeunes femmes mariées, âgées de 25 à 34 ans, et ayant au moins un enfant dans le ménage, dont la probabilité d’inactivité atteint 60%.

Du côté des hommes, les résultats révèlent que, en contraste avec les femmes dont l’éducation demeure un déterminant important de leur inactivité, être marié et avoir des enfants au sein du ménage sont les principaux facteurs qui réduisent leur probabilité d’inactivité.

Parmi les groupes présentant les plus faibles probabilités d'inactivité, les hommes mariés, ayant des enfants dans le ménage, et âgés de 25 à 44 ans, se distinguent avec des probabilités d'inactivité remarquablement bas, variant entre 0,5% et 1,6%.

Ces observations suggèrent que, de manière générale, la participation des hommes au marché du travail est principalement déterminée par les obligations familiales, notamment la nécessité de fournir un soutien financier au foyer. À la différence des femmes, la détention d'un diplôme de niveau moyen ou supérieur n’influence pas l’inactivité des hommes.



Cette étude a pour objectif d’identifier les profils multidimensionnels des femmes les plus susceptibles de ne pas participer au marché du travail, en mettant la lumière sur les interactions entre les contraintes individuelles, sociales et contextuelles auxquelles elles sont confrontées.

Elle met également en évidence la complexité des contraintes à la participation des femmes au marché du travail marocain à travers une approche intersectionnelle du genre, combinant des méthodologies de recherche quantitatives et qualitatives.

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